mercredi 15 octobre 2014

DE ZAIDA A ERFOUD dimanche 18 mai (jour 7)

Vous trouverez ici le tracé du jour ITINERAIRE 262km
durée totale : 6h42
durée de déplacement : 6h18
vitesse moyenne : 39 km/h
altitude max : 1981m


Réveil vers 9h00, direction la salle du restaurant attenant pour prendre mon petit déjeuner : jus d'orange, crêpe, café au lait, pain et omelette. Je suis dans une grande salle et un groupe d'enfants accompagnés est présent. Je suppose qu'ils sont en sortie "centre aéré" car nous sommes dimanche. Ils vont chanter tous ensemble durant 20 min, voilà une journée qui commence bien!






Je règle ma nuit et part vers Midelt, ville moyenne où j'ai l'intention de chercher à acheter un appareil photo. Par l'intermédiaire d'un rabatteur qui m'accompagne dans un magasin photo très achalandé, j'achète un compact Sony pour 160Dh en négociant une batterie supplémentaire... plus 23Dh de "commission"pour mon serviable accompagnateur. L'appareil se révèlera d'ailleurs très pratique à utiliser car je le maintiens dans ma manche de blouson, ce qui me permet de le sortir très rapidement.




Midelt se situe entre le Moyen et le Haut Atlas au pied du Djebel Ayachi et j'avais noté de faire le cirque de Jaffar à quelques kilomètres de la ville. Le massif du Djebel Ayachi est très impressionnant, semble s'étirer à l'infini et laisse encore à voir quelques plaques de neige à ses sommets. J'avoue ne pas être sûr d'avoir vu ce fameux cirque de Jaffar. En longeant le massif, je me suis laissé tenter par un chemin de traverse qui partait vers les sommets. Passant de montées abruptes en descentes périlleuses, je finis par atterrir dans un oued pierreux





Aziza et Rachid















Rencontre fortuite avec deux enfants sortant
 de leur maison totalement isolée dans l'oued.


Sur le retour vers Midelt, je prends un jeune en moto-stop après qu'un autre m'est invité à venir chez lui pour discuter 2-3 heures ... Je refuse poliment car j'ai beaucoup de route à faire aujourd'hui (les contraintes de la planification!) et puis je suis surpris par des invitations aussi directes. Plus tard, ayant compris leur générosité naturelle, je regretterai de ne pas avoir pris le temps certaines fois.

J'avais prévu ce jour-là de descendre jusqu'à Merzouga qui se trouve à plus de 250km, il est 13h50, c'est compromis.
Après Midelt, les paysages changent, deviennent plus arides et très montagneux. 
J'apprends que ces 15 derniers jours, il faisait plutôt chaud autour de 35°C mais il a énormément plu la veille et la température a bien baissé (autour de 24°C). Ça me convient parfaitement. Seulement avant d'arriver à Rich, je me rends compte qu'une partie du ciel est très menaçante et semble se diriger plein sud comme moi.
Lors d'une pause ravitaillement, je vois arriver une Bmw 1200GS qui vient à ma hauteur. Il est chargé comme une mule et le motard descend avec quelles difficultés de sa monture. Les échanges seront succincts car il est russe et ne parle que le russe! En écrivant sur un bloc-note et en me montrant son GPS, il me fait comprendre qu'il est parti le 1er mai de Moscou et a déjà parcouru 10000km. 

Il voyage avec sa tente et me fait comprendre qu'il a subit un orage la veille et tout était trempé. Après nous être pris respectivement en photos (et qu'il est fait tomber l'appareil photo acheté le matin, grrrrrrr!) il repart direction le nord pour entamer son retour vers la Russie. La rencontre fut brève mais seul, sans parler de langues étrangères, je reste stupéfait et admiratif de sa démarche. Je suis envieux de son parcours et des nombreux paysages traversés mais je me demande quels échanges il a pu avoir avec la population.
Plus loin vers Kerrandou, je m'arrête admirer les formations géologiques de plis montagneux offrant leurs couches sédimentaires telles des pages d'un livre d'histoire à ciel ouvert., c'est magnifique.



Lors de mon arrêt, une personne vient m'interpeller et nous commençons à échanger. Il me parle de ce qu'il y a à faire ou pas du côté de Merzouga et ses fameuses dunes de sable. En fait c'est un guide local qui organise des séjours 4x4 pour une société hollandaise. Il me conseille de passer la nuit dans le camping hôtel Karla juste avant Erfoud (ou Arfoud). Il s'appelle Abdoul, je serai amener le côtoyer plusieurs fois les jours suivants et restera lui aussi un personnage marquant de mon séjour.
Le ciel est de plus en plus menaçant, je dois me presser de trouver un abri pour éviter la pluie. Après Errachidia, je traverse un plateau désertique quand des taches vertes m'intriguent. En m'approchant, je découvre une faille immense en contre bas, c'est la fameuse vallée du Ziz qui contient la plus grand palmeraie naturelle au monde. Le contraste de couleur est saisissant tout comme la dureté aride du plateau avec la luxuriance des berges du Ziz.
la vallée du Ziz



J'arrive près d'Erfoud et je cherche le riad Nour que j'avais coché dans mes notes de préparation, il est fermé. Je rejoins alors le camping-hôtel Karla conseillé par Abdoul, qui fait aussi bar, restaurant et boutique de souvenirs. Après une petite négociation sur le prix, je dépose mes affaires dans ma chambre. Elle donne sur la grande cour principale qui sert de parking et d'emplacement pour les camping-car ou les tentes. 

la cour

La chambre est décorée dans le style berbère avec de gros tapis sur tout le sol, rudimentaire mais confortable.


















Après une bonne douche, je vais prendre le thé à la menthe offert par la maison en terrasse qui peu à peu se remplit d'habitués avec qui la conversation va bon train dans une ambiance de franche rigolade. Il y a notamment 2 professeurs et la discussion va vite dériver vers les mœurs comparées entre nos deux pays au sujet des relations homme-femme, savoureux!
Dîner à la terrasse du resto, seul avec mon tagine puis dodo bien mérité.

tente berbère installée dans la cour

mon dîner




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